Selon la l?gende, sous la dynastie des Qin, un homme du nom de Cheng Miao fut emprisonn? parce qu'il avait offens? l'empereur Shihuangdi. En prison, il remarqua que le zhuanshu (?criture sigillaire) sur la plaque des ge?liers ?tait difficile ? tracer. Il simplifia donc l'?criture en la transformant en une nouvelle forme d'?criture carr?e et arrondie. L'empereur Shihuangdi appr?cia beaucoup cette nouvelle ?criture. Il gr?cia Cheng Miao, le nomma historiographe et ordonna d'utiliser la nouvelle ?criture dans les prisons. Plus tard, cette ?criture fut appel?e lishu (?criture cr??e par un prisonnier et utilis?e dans les prisons). Cette histoire est probablement une l?gende. En r?alit?, comme toutes les ?critures, le lishu a ?t? cr?? petit ? petit par de nombreuses personnes. Cheng Miao a sans doute fait beaucoup de travail pour la mise en ordre de cette ?criture.
Selon les fouilles arch?ologiques, le zhuanshu partiellement simplifi? sur les tablettes de bois et de bambou datant de l'?poque des Royaumes combattants et des Qin est sans conteste l'embryon du lishu. Sous les Han de l'Ouest, le lishu a ?t? am?lior?. Le Laozi, dessin de brocart des Han de l'Ouest, d?terr? ? Mawangdui ? Changsha, se pr?sente sous forme de lishu. Celui-ci a atteint sa maturit? sous les Han de l'Est, et sous le r?gne de l'empereur Huandi (147-167) et celui de l'empereur Lingdi (168-189), il est ? son apog?e.
L'apparition du lishu repr?sente un stade important dans l'histoire de l'?criture calligraphi?e. D?s lors, la calligraphie chinoise a pu se d?barrasser de l'?criture ancienne et s'orienter vers l'?criture moderne, dont les caract?res ne sont plus pictographiques. Le lishu constitue un passage du zhuanshu au kaishu (?criture normale). En tant qu?art calligraphique, le lishu a une grande vari?t? de formes qui ne se borne pas ? l?utilisation du pinceau comme le zhuanshu. Gr?ce ? ses caract?ristiques comme la distinction nette des points et des traits, la coordination des traits gros et fins, la combinaison des formes carr?e et ronde et la diversit? de la structure des mots, le lishu occupe une belle place dans l'histoire de la calligraphie.
Le style ?nergique et simple de l'?criture des Han est en rapport avec les m?urs de la soci?t? d'alors. Le lishu des Han renferme une grande vigueur et d?borde de force. Il d?gage jusqu'? nos jours un charme artistique ind?niable.
Les lishu des Han que nous pouvons voir aujourd'hui sont des inscriptions anomymes sur des st?les. Suivant leur contenu, les inscriptions sont intitul?es Yi Ying, Shichen (le matin de l'histoire), Liqi (les instruments cultuels), Kong Zhou, Ode ? la porte de pierre, Monts Huashan, Cao Quan, Xi Xia, Zhang Jing, Zhang Qian, etc.
En dehors des inscriptions sur st?le, l'?criture des Han appara?t ?galement sur les jian (tablettes de bois ou de bambou). Le lishu sur jian est moins ordonn?, moins imposant et moins ?nergique, mais il est vif, variable, d?gag? et plein d'humour. Si l'on dit que les inscriptions sur st?le sont des ?uvres de facture minutieuse, les ?critures sur jian sont des ?uvres trac?es ? grands traits. Parmi celles-ci, certaines marquent le d?but de l'?criture cursive des Jin.
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